Un spectacle à l’écoute
de l’évolution des tout-petits
Proposer un spectacle qui respecte le rythme de l’évolution de l’enfant de 0 à 3 ans a vraiment été le cœur de notre démarche artistique.
Nous nous sommes donc beaucoup documentées en amont sur les récentes découvertes des neurosciences sur le développement du cerveau de l’enfant et nous sommes également allées au plus près d’eux pour les observer et les écouter.
Ces derniers ont une capacité d’apprentissage absolument incroyable. Ils ont besoin d’explorer par eux-mêmes le monde qui les entoure. Leur quotidien est une source sans fin de découvertes et d’émerveillement.
Un enfant en dessous de trois ans n’a pas la capacité de distinguer le réel de l’imaginaire, nous avons de ce fait préféré lui présenter des situations dans lesquelles il pourra se reconnaître.
L’histoire de Kami-Kami se déroule tout au long d’une journée quotidienne de bébé : le lever, le repas, la sieste, le coucher….
Le spectacle pose un cadre rassurant pour les touts-petits, certains enfants n’ayant encore jamais été confrontés à une mise en scène. Ils peuvent s’identifier à l’histoire de Kami-Kami et cela suscite leur curiosité, leur attention et leur participation.
Le sujet de la découverte des émotions est particulièrement fort et il nécessite un réel accompagnement de la part des adultes. Nous avons trouvé peu d’histoires abordant ce sujet pour un public aussi jeune, nous avons donc décidées de créer la nôtre et de la dessiner.
Un petit théâtre en bois
sur mesure
D’origine japonaise, le kamishibai est un petit théâtre en bois qui permet de raconter des histoires en faisant défiler des illustrations.
À ses débuts, on posait l’objet à l’arrière d’un vélo pour présenter son spectacle dans la rue sous les yeux du public ébahi. Nous avons voulu conserver cette notion de mobilité afin de nous déplacer au plus près des enfants, dans des lieux très différents (bibliothèques, crèches, salles de spectacle…).
Nous avons construit chaque élément du spectacle en les pensant pour les tout-petits. Le kamishibaï, un peu plus grand que la moyenne, est posé sur une table à hauteur d’enfant. La comédienne peut ainsi évoluer à leur niveau sans que cela ne soit trop impressionnant pour eux.
Les dessins défilent dans des formes figuratives et expressives.
Les couleurs sont adaptées à l’évolution de leur vision et elles changent avec les émotions présentées. Noir sur blanc, blanc sur noir, couleurs contrastées : leur utilisation s’inspire d’univers artistiques dédiés à la petite enfance comme ceux de Mies Van Hout ou Tana Hoban.
Certaines planches, descriptives, accompagnent l’apprentissage du langage. D’autres, comme celle qui est dessinée devant les petits au moment du spectacle, appellent à l’imagination et à la création.
Le langage est posé, simple et direct. Les mots suivent l’histoire mais aussi les gestes. Chaque émotion se mêle à un signe.
L’utilisation d’objets, dont certains sont amenés à la rencontre du public, des chants et de la musique d’inspiration japonaise viennent renforcer l’éveil sensoriel qui se déploie autour du Kamishibaï.